L'orphelinat

Tout d’abord, un grand merci à tous nos suiveurs d’aventures et à ceux qui nous laissent des petits commentaires encourageants ou rigolos ou les deux. On pense bien à vous tous, les repas, les apéros, les visites, les WE avec les uns ou les autres nous manquent beaucoup, on va se dépêcher de vite vous remplacer et vous oublier pour ne plus être tristes. Mais en attendant, je vous envoie des nouvelles pour vous faire croire qu’on vous aime encore. 

Voilà la deuxième intervention que je fais à l’orphelinat, j’ai osé faire quelques photos que je partage avec vous. Tout d’abord, il me faut prendre un bus pour écourter la bonne heure trente de marche qui sépare ma maison de l’établissement. J’ai pris une photo discrètement, bon ça roule, c’est ce qu’on lui demande. Le matin j’ai une place assise, c’est cool, le midi c’est une autre histoire, certaines personnes doivent passer le haut du corps par la fenêtre pour ne pas être obligé de téter le deuxième sein de la dame d’à côté qui allaite son bébé. 

Ensuite quelques minutes de marche (dans les deux sens du terme), je suis curieuse de savoir ce que ce chemin donnera à la saison des pluies, je vous raconterai s’il y a matière à rigoler. 

L’orphelinat est un chouette bâtiment. Il accueille une soixantaine d’enfants (c’était 50 vendredi dernier, je prie donc les collègues de ne pas se plaindre lorsque les effectifs changent un peu à la rentrée, là j’en ai pris dix en 5 jours, je compte réclamer une ouverture de classe, je ne sais pas si l’inspectrice sera d’accord). 

J’interviens avec deux groupes différents (trois la prochaine fois…) dans cette salle somme toute assez bien faite : deux grandes tables (15 asticots par table, on se croirait à la cantine), et un tableau peint au mur sur lequel j’écris en essayant de bien leur faire différencier les lettres que je trace des taches blanches permanentes…

 Bon Ok, j’exagère un peu mais sinon c’est moins drôle.

Je garde chaque groupe une heure environ, je leur apprends le français, mais j’étais bien contente de libérer le groupe des petits tout à l’heure. 

Leur silence et leur attention ont surtout duré la première séance, après, on peut dire ce qu’on veut, des enfants, ça reste des enfants, quand on décide de ne pas leur taper dessus pour les faire écouter. 

Les petits ont entre 5 et 10 ans, j’ai donc demandé à former un groupe de 10 petits exclusivement, de 5 à 7 ans, qui ne parlent aucun mot de français et avec qui je ferai des petits jeux de langue. C’est pas pour rien qu’en France on ne mélange pas souvent les maternelles avec les CM2 !

Et puis sinon, pour rester dans le scolaire, voici mon Iseult qui fait pour la première fois ses devoirs de lecture, très consciencieuse, c’est même elle qui m’a dit qu’elle avait du travail, il ne m’était pas encore venu à l’idée de traquer les devoirs dans le cahier. C’était mignon comme tout, cette séance de devoirs. Pourvu que ça dure !!