Profitez-en, ce sont sans doute nos dernières...

... Rizières, bien sûr !



Elles ont beau avoir perdu de leur superbe après les moissons, elles sont là, immuables, arrosées par les rayons d'un soleil d'automne malgache, n'ayant rien à envier à la jolie mélancolie de nos campagnes avant l'hiver. 

Et nous, comme une fleur en pot qu'on a oublié d'arroser quelques temps et qui réagit frénétiquement, sentant la fin venir, nous sortons nous gaver de ces paysages qui ne nous appartiendront bientôt plus. 


Le lundi 27 mai (férié pour cause d'élections législatives à Mada), nous avons entraîné notre copain Stephen à venir marcher avec nous au bord de la Matsiatra (le fleuve qui coule près de Fianar sur lequel certains d'entre vous ont navigué en pirogue).


La fin de la rando surplombe les rizières à une heure où le soleil, de peur qu'on l'oublie et qu'on passe à autre chose, diffuse sur elles sa lumière la plus chaude comme la promesse d'un retour plus ardent le lendemain.




Et comme ces multiples jours fériés sont loin d'être terminés, nous nous attaquons quelques jours plus tard à la montagne pointue, un peu au sud de la ville, direction Tulear. 


Johan rêve de crapahuter sur cette fameuse montagne pointue depuis que nous sommes là. Elle le nargue, dépassant fièrement des reliefs aux alentours de la ville, le défiant de venir se mesurer à elle. Il ne se passe pas un vendredi sans que Johan dise "Ce week-end, montagne pointue !".
C'est à peine si elle a réagi à notre venue. Elle devait s'y attendre, la bougresse.



Stephen est à nouveau des nôtres, Mika aussi cette fois-ci. Les enfants ne râlent plus dès lors que leurs amies Aïna et Miora (les deux grandes filles de Steph, le gars à droite) sont de la partie. Avec elles, ils marcheraient au bout du monde. Tout le monde a son copain, c'est la belle vie. Moi, je pense à Sido et Flore qui arrivent dans moins de quatre semaines, maintenant.






Madagascar est une terre d'accueil en ce sens que le ciel ne demande qu'à nous mettre la tête dans les nuages et la terre nous garantit pour cela un matelas bosselé immense qui, si on était des géants, serait sûrement moelleux à souhaits. Un peu comme la France, avant, quand c'était une terre d'accueil, quoi.

 Si ça c'est pas une rizière qui sourit...

Elle n'est pas la seule d'ailleurs. Nos parcours passent par des villages plantés dans les vallées, vivant de récoltes et d'élevage, abritant des humains simples, paisibles et heureux d'avoir un peu de visite imprévue.

Les scènes de vie sont dures parfois. Je préférerais voir ces enfants dans une école en train de choisir l'histoire que va lire le maître ou la maîtresse...
Peut-être y vont-ils aussi, c'était un jour férié, après tout.


Cocasses aussi, les scènes de vie, parfois.
Porcinet qui se promène aux côtés de Jackson Five, c'est rare.


Quoi de plus beau qu'une rizière, en somme ? Mon fils qui part pour le bal du collège. 



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