Le dernier voyage, ultime volet

C’est assez ! Les rizières arpentées, les bars de Fianar essayés, les quelques copains restants rencontrés, c’est pleine d’entrain que la troupe monte dans les 4x4 de Thotta et Black (un nouveau chauffeur recruté par Thotta) à l’assaut, d'abord, des premiers spots touristiques du sud : Anja, que beaucoup d’entre vous connaissent, puis l’Isalo, incontournable canyon à mi-chemin entre Fianarantsoa et Tulear.


Pour tous ceux qui ont eu la chance de voyager avec Thotta, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur son blog :

Ces visites bien rodées pour nous ne seront pourtant pas anodines. Quitter Mada commence à prendre du sens pour lafamillebonnegerard et les paysages se colorent tangiblement de nostalgie. Nous allons tourner définitivement la dernière page d’un livre longtemps désiré, choisi avec soin,  « acheté » avec appétence et jubilation, observé de loin avant de s’en autoriser la lecture, puis goûté, dévoré et chéri du prologue à l’épilogue, porté partout avec nous, même si l’heure était à autre chose. Nous partons à la façon des Parisiens qui par choix, optent pour la province parce qu’ils sentent que c’est leur place aujourd’hui, mais qui ont profité avec boulimie de tous les avantages du lieu.





Pas de déception, tout y est : Lémuriens, jolis panoramas, et piscines naturelles dont une tout juste désensablée. L’eau, par sa température bien basse, nous rappellent étrangement les baignades vivifiantes (hydrocutantes ?) à la Réunion avec Tata Ingrid après une marche en plein cagnard. C’est l’hiver, hein, pour ceux qui l’auraient oublié.


Certains se font vraiment plais' !!


Iseult monte dans le pouss' pouss' (un autre en fait, c'était avec moi), me regarde après quelques mètres roulés, puis s'exclame "Ah ! La belle vie...".


Et puis comme prévu, notre RN7 nous mène là où elle en a mené beaucoup d’autres avant nous : 


Tuléar, puis un peu plus au sud à Anakao (le trajet Tulear - Anakao peut se faire en une heure de bateau ou en douze heures de voiture), puis enfin encore un peu plus au sud à Ambola. 



Nous vous avons déjà raconté tout ça en détails. J'en remets un peu une couche à propos du projet qui tourne autour d'Ambola, grâce à l'association abc domino, et qui développe l'éducation dans cette zone très lésée du grand sud. Allez voir leur site, ils recherchent en permanence des volontaires pour former leur personnel éducatif, pour quinze jours ou davantage, et les logent alors dans un lieu fabuleux qui peut constituer à lui seul une vraie motivation supplémentaire pour donner un peu de son temps.



Ici, visite très instructive du très chouette lycée dont bénéficient les jeunes du village, pour leur plus grand bien, on a pu le constater lors des discussions avec les jeunes eux-mêmes, avec les enseignants et en observant un peu la vie du village.


Pour ne rien enlever au charme de tout le reste, c'est la saison des baleines. 



Ce sont des lieux que nous connaissions, que nous avons retrouvé avec grand plaisir,  et que nous sommes heureux de partager avec nos amis, mais où l’on se sent tout juste autorisés à séjourner et qui semble encore appartenir à la terre elle-même, ainsi qu'aux femmes et hommes qui y vivent.


Ici, marche aventureuse dans la mangrove.





La grand-mère des baobabs.


Le lac de Tsimananapesotse (là où il n'y a pas de dauphins, ainsi nommé depuis le jour où un chercheur européen a voulu prouver aux locaux qui pensaient le contraire, que les-dits dauphins n'étaient que des mirages, et qui s'y est noyé, le con)



J'espère pour notre part que nous avons su éviter ce genre de maladresses auprès des malgaches, car c’est ainsi que nous aimerions quitter Madagascar : Sans y laisser de trace, ou la moindre possible. Laissant la terre aux éléments et aux hommes, et espérant que ceux-là sauront être moins consommateurs et destructeurs en se développant que nous autres de l’hémisphère nord ne le sommes. Conscients de la probabilité de ne jamais revenir. Heureux aussi de revenir partager à nouveau le quotidien de tous ceux qui ont traversé le monde pour découvrir Mada mais aussi ceux que la pudeur ou la prudence a retenus en France. Reconnaissants, enfin, de tout l’intérêt que vous avez porté à nos histoires. Et comblés bien sûr d’avoir eu la chance de vivre ce rêve en famille et valider cette case souvent prisée de l’aventure.

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