Pas si bêtes
Je souhaiterais dédier cet article à Tonton Arnaud, qui est
le seul à même de vraiment apprécier ces quelques lignes. Pour les autres
lecteurs fans d’animaux (Denise, Romain, j’en oublie peut-être) votre tour de
dédicace viendra bien un jour.
Les activités pour enfants manquent à Fianar, ne nous le
cachons pas. Nous ne pouvons pas aller au zoo ? Qu’à cela ne tienne, c’est
le zoo qui viendra à nous.
Commençons de façon soft : j’avais déjà mille fois
entendu parler des élevages de phasmes, chers à mes collègues du premier degré,
ces trucs verts qui ressemblent à des branches et qui pourraient avoir leur place
parmi les personnages de Star Wars. Je pensais que c’était un animal n’existant
que pour les insectariums scolaires, un pur produit de l’éducation nationale en
somme.
Eh bien pas du tout. Le phasme existe, je l’ai rencontré.
(sur ma terrasse).
Bon, ça c’est fait. Je ne sais plus si nous vous avions déjà
associés à notre recherche de chat. La cousine de Myriam, notre cuisinière (je
le rappelle pour ceux qui tentent d’enfouir cette donnée au plus profond de
leur mémoire pour cause de jalousie), était en possession d’une portée de
chatons. Nous nous étions portés volontaires pour en prendre un,
malheureusement, les chatons se sont fait croquer par un chien voisin peu
urbain. Fin de l’histoire.
Pour écrire une suite, il nous a fallu attendre la visite
du chantier biogaz en campagne dont Johan parle dans l'article précédent.
C'est un petit village au fond de la vallée... |
Ça y est ? Vous êtes allés faire un tour sur le
site ? Vous avez envoyé un petit chèque ? Bon, c’est bien, on peut
continuer.
Ici, la mère de la famille qui bénéficie de l’installation
biogaz (ça fonctionne déjà).
A l’issue de notre visite, la dame avait bien compris que le
chaton qui dormait dans un panier sur son balcon retenait toute notre
attention. Elle l’attrape, le met dans un panier dont elle coud le haut pour
l’empêcher de sortir et nous le tend en remerciement de l’installation.
Mamie Sophie psychochat n’était pas là pour lui expliquer
qu’elle (c’est une femelle) ne verrait plus jamais sa maman, qu’elle allait
faire 30 minutes de moto dans un panier sans savoir où elle allait et en ayant
grand peur du bruit de la machine et enfin qu’elle allait vivre avec des gens à
la peau étrangement blanche.
La voilà chez nous maintenant, elle n’est pas malheureuse,
porte le joli nom de Châtaigne trouvé par les enfants, imprononçable pour
Myriam qui dit « chantaîgne » et ça fait bien rigoler les enfants,
elle fait hurler Iseult (le matin à 5h30, cool) parce qu’elle est sans cesse à
nous miauler dans les pieds et manque de nous faire trébucher 10 fois par jour.
Elle est censée attraper les souris, mais comme il n’y en a
plus, elle décanille les caméléons. Bien sûr, nous n’en disons pas un mot à
Myriam ou Jean-Baptiste, car la mort d’un caméléon porte malheur ici à
Madagascar. Il faudrait qu’on tue une poule en offrande ou un truc comme ça en
échange pour conjurer le sort. Bon.
Il y a quatre jours, Johan retourne sur le chantier biogaz
pour prendre des photos de l’installation en état de fonctionnement. Les gens,
très contents de le revoir et toujours désireux de le remercier, lui glissent
cette fois un coq dans le sac à dos. Il est très beau (pour un coq, j’entends
et je rappelle que Paul Boeglin a déjà dit à sa maman qu’elle était belle comme
un coq, donc pas de ricanements), mais malheureusement, comme tout coq qui se
respecte, il ne pond pas d’œufs, il chante au lever du soleil, cet abruti, et
il est impossible à bouffer sans que les enfants ne téléphonent à « enfance
maltraitée » ou « animaux en danger ».

Nous voilà bien avancés. Il s’appelle coquillage et il lui arrive de rentrer dans notre cuisine par inadvertance auquel cas Jean-Baptiste est appelé à la rescousse pour virer l’intrus mort de trouille (poule mouillée, va !).
Nous voilà bien avancés. Il s’appelle coquillage et il lui arrive de rentrer dans notre cuisine par inadvertance auquel cas Jean-Baptiste est appelé à la rescousse pour virer l’intrus mort de trouille (poule mouillée, va !).
Petit bémol : le coq est là depuis quatre jours, mais
le lendemain de son arrivée, nous voyions notre chaton pour la dernière fois…
La raison réelle de son départ nous est bien sûr inconnue, mais je doute qu’on
le revoie un jour.
Allez, dernière bébête de l’article :
Une jolie grenouille qui ne nous annonce pas le beau temps !
Ce soir, il pleut, pleut, pleut…
hey hey, nous aussi on a eu une poule qui a volé jusqu'à notre terrasse grâce à la tempête... mais nos enfants étant trop petits pour la baptiser et s'y attacher... on l'a mangée ! Eh ouais ;)
RépondreSupprimercool d'avoir à nouveau des nouvelles. des bisous réunionnais
PS : nous, on va plonger dans des eaux turquoises tous les weekends !