C'est la fête ! (Réunion, 3ème et dernier volet)

Je me rends compte maintenant que l'heure n'est plus du tout aux réjouissances et aux festivités, on a tous le nez dans le guidon du deuxième trimestre ou du début d'année, nous allons pourtant vous bassiner avec des photos de fête...
Ben oui mais vous les avez pas vues ! Allez, je fais vite.

On est arrivés chez Ingrid pour le soir du réveillon, et on a constaté que même sous les tropiques, certains endroits se parent des traditionnels atours, mon beau sapin, quand tu nous tiens !
Cela ne nous manquait pas particulièrement, l'Alsace a bien contribué à nous écœurer du tintouin de Noël, ne vous battez donc pas pour nous traîner au premier marché de décembre 2019 de la ville de machin-meyer-truc-sheim-willer. Ah non pardon, ça commence en octobre, là-bas.

M'enfin, z'auraient tort de s'en priver, car tant qu'il y aura des abrutis prêts à se photographier devant un sapin...



Ces jolis sapins se trouvaient à St Denis, pour info, parce que chez Ingrid, c'est plus modeste. Ouf.



Peu importe la taille du sapin, le bonheur d'être ensemble n'est pas proportionnel au prix des guirlandes,
il se mesure aux sourires, 


au plaisir manifeste d'offrir plus que de recevoir,


et au temps partagé. 

Gédéon, bienveillant et attendri, laisse les papas jouer avec leurs nouveaux légos.  



Iseult retrouve ici un remplaçant pour Doudou Rose qui avait été perdu on ne sait où. Celui-ci sort d'un atelier de fabrication malgache fianarois. Les enfants dessinent le doudou de leur rêve et le reçoivent à la maison en chair et en mousse. Doudou Rose bis est déjà bien taché à ce jour, fidèle à se précédente réputation.
Que de cadeaux, que de surprises ! Et pourtant, le plus impressionnant reste à venir. A minuit pile (ou presque, car la Réunion n'échappe pas à la règle et on trouve toujours des assoiffés de gloire qui mettront un point d'honneur à se distinguer avant les autres, au détriment de la beauté du geste collectif), à minuit disais-je, les environs soudain s'embrasent de mille feux d'artifice. 



Pas une maison construite sur cette île ne boude la tradition, chacune, modeste ou imposante, y va de sa petite (ou pas) contribution, les lumières sont à la fois dans les cieux et dans les yeux de ceux qui y participent, le spectacle est éclatant. 


Pourtant, comme tout ce qui brille, chaque médaille comporte un revers. Les plages sont jonchées de papiers d'emballage de pétards pour les jours qui suivent et les poissons du lagon évoluent au beau milieu des déchets de la fête et les absorbent sans aucun doute. Le poids des traditions est parfois bien lourd. 
Le ciel de l'île n'est pas rancunier et nous gratifie d'un superbe arc-en-ciel, feu d'artifice diurne en réponse à ceux des réveillons ; à moins que la masse de déchets dans les eaux des rivières ne soient à l'origine d'une telle réaction chimique. 


Ce serait quand même dégueulasse de finir notre compte-rendu 
sur une note aussi plombante, 
alors redevenons légers, 
léchons des glaces, 



posons devant un carrosse, 


Visitons des musées chiants en nous extasiant devant tant de richesse culturelle 
(Bon, pour le coup, c'était pas chiant, 
mais je risque de ne pas vous faire rêver si je vous dis 
qu'il s'agissait du musée des arts décoratifs) 


Prenons en photo à la dérobée des bâtisses sublimes,


Allons voir un concert inespéré de Maggie Bolle, 
franc-comtoise à la langue bien pendue, 
bien connue de nous pour ses chansons provocatrices,
qui se trouve à la Réunion en même temps que nous, 
et qui explique à un public des tropiques, 
au détour d'une chanson, ce que c'est que vivre à Mouthe (véridique !),


Lisons tranquillos dans un hamac, 



Et enfin dépensons la retraite de Mamie D. et Papy P. dans des endroits de perdition mais qui plaisent aux enfants, dont les seules chaises non payantes sont sponsorisées par Coca-Cola, ça compense. 
Les petits en garderont un souvenir impérissable, 
alors Papy et Mamie vont devoir les y emmener à nouveau à leur prochaine visite. 
C'est le principe de l'arroseur arrosé. 



 Voilà pour la Réunion, une terre que des gens de toutes les couleurs et toutes les cultures se partagent en faisant de leur mieux, avec leurs qualités et leurs défauts. Si vous envisagez un jour de vous y rendre, n'hésitez pas une seconde, l'île intense porte bien son nom (J'l'ai pas déjà dit, ça ?).


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le mont caméléon dans la vallée du Tsaranoro

Fête de l'école

Musique