Africa break n°3 : Johannesburg

J'en mets, du temps, à poster un article qui aurait dû suivre de près le précédent...
C'est qu'il s'en passe, des choses, ici bas.
En vrac : Eliot a fêté ses treize ans hier avec ses copains et organisé pour l'occasion une boom.
La semaine des conseils de classe a eu lieu en même temps que l'accueil d'artistes slameurs toute la semaine au bahut.
Euh, quoi d'autre, nos copains qui tiennent le bar qu'on aime bien (oui, le bar, mais les copains aussi) subissent un redressement fiscal (vente d'alcool trop près d'une enceinte scolaire) et vont être dans l'obligation de fermer notre QG, ça jase à Fianar !
Et puis Johan a reçu un coup de téléphone avant-hier. "Allo Monsieur Bonne ? Je suis le chef d'établissement du lycée Louis Chépluquoi de Casablanca (ce nom propre-là, je l'ai retenu). Nous avons une offre à vous faire : un poste double pour votre femme et vous dans notre établissement de 3500 élèves". L'annonce nous a un peu ébranlés, on ne vous le cache pas. Qui parmi vous raccrocherait insensible et déterminé à poursuivre le chemin tracé, suite à une telle conversation ? Nous avons pourtant décidé hier de ne pas donner suite et de maintenir le cap (c'est à la mode en France, on se plie aux coutumes dès maintenant). Nous rentrerons donc bien pour la rentrée 2019. Mais sachez quand même que le virus du voyage et de la découverte nous a sans doute définitivement atteints et que l'envie nous prendra certainement de quitter à nouveau nos pénates pour de nouvelles aventures.


J'avoue que j'ai bien du mal à résister à l'appel de la forêt (au sens large, on est d'accord, je n'affectionne pas particulièrement les chemins brumeux tapis d'épines humides en putréfaction dans lesquels l'horizon ne se réduit jamais qu'à un amas de feuilles), et ce genre de photo alléchante (ici, Blyde River Canyon, pas très loin du parc Kruger, que nous sommes allés voir avant de revenir à Johannesburg) ne me laisse jamais de marbre. Je rêve d'aller voir tous les beaux endroits que le monde a à nous offrir.
L'ennui avec les voyages, c'est qu'il faut les raconter. Ce n'est pas un problème en soi, d'ailleurs. C'est juste que j'en ferais bien un métier, parfois. Passer du temps à visiter et faire des photos, les trier pour n'en garder que l'incompressible essence, faire partager mon ressenti à des individus de tous horizons, pourquoi pas ? Mais le paquet de copie qui m'attend ne se corrige guère, à ce rythme.

Alors cessons de palabrer puisqu'il faut être efficace et entrons dans Johannesburg.


C'était moins une que Denise et Pascal ne nous fassent un procès depuis cette terrasse. Nous avions alors vue sur notre hébergement du jour choisi et réservé en amont par Johan : un backpackers, autrement dit une auberge de jeunesse. Déjà qu'on venait de traverser en voiture de drôles de quartiers mal famés (enfin, terriblement pauvres, tout simplement, le côté mal famé n'étant finalement qu'une conséquence de l'extrême dénuement de ses habitants qui font ce qui est en leur pouvoir pour survivre et exister)... C'était un peu la cerise sur le gâteau qu'on n'a pas spécialement commandé.


Mais rassurez-vous, ce fut très bien, nous avons opté pour la formule des vieux : une chambre privée chacun, sauf pour les enfants qui peuvent bien tester un peu les dortoirs pour s'aguerrir et pouvoir eux aussi, un jour, parcourir le monde avec un sac à dos sans se demander s'ils vont se faire assassiner par leur voisin de chambre, puisqu'ils ne le connaissent pas...


Le quartier, bien vivant lui aussi, nous a offert sa part de couleurs le temps d'un tour du pâté de maison.





Ce quartier branché accueille de nombreux touristes comme nous et propose donc (c'est le jeu ma pauv' Lucette) tout un tas d'artisanat. Certains bijoux sont tellement lourds et énormes que je me demande comment éviter un lumbago à porter ça toute une journée. L'Afrique a quand même l'apanage du bijou tape-à-l’œil. J'adore ça et la façon dont c'est porté, assumé, cultivé et exhibé par les femmes africaines. 


Les restos ne manquent pas et nous trouvons bien vite un établissement à notre convenance, après avoir éliminé les endroits qui ne passaient que du reggae et ceux qui laissaient la télé allumée pour qu'on ne rate pas le dernier match de foot. 


Retour à notre hébergement, quelques dizaines de mètres plus loin. La piscine qui jouxte nos chambres n'attend que nous, mais nous avons oublié nos maillots et de toute façons ça caille. Espérons juste qu'elle ne devienne pas le terrain d'une "after" entre djeuns au beau milieu de la nuit ! 


Clôture du séjour à Joburg par un breakfast inattendu : on a le choix entre des crêpes, des champignons, des saucisses à la tomate ou de la glace rose fluo (Cf. assiette de mamie Denise qui a toujours eu un penchant pour l'aventure). Chacun se lance en commandant ce qu'il suppose être le moins pire à sept heures du matin.


 La journée se terminera deux mille kilomètres plus loin, à Cape Town, après un trajet en avion que nous avons préféré à trois ou quatre jours de voiture.

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