retour à la vie normale

20 janvier, les dindes aux marrons sont à présent digérées, les fèves des galettes trouvées, les cadeaux nuls mis de côté, l'euphorie des fêtes bel et bien oubliée, nous pouvons reprendre une activité normale.
A propos de janvier, un merci tout particulier aux copines qui nous ont envoyé des cartes de voeux.


Le facteur qui est venu sonner à la maison pour nous remettre ces trésors avait des allures de messie, pour un peu, on lui aurait payé un rhum.

Bien, retour chez nous, donc.

Fianarantsoa, ville haute

Ce sont des températures guère élevées que nous avons trouvées en rentrant des vacances dans le nord. Après qu'on a pu vendre sa mère pour un souffle de vent frais lors de nos promenades diégolaises, on s'enroule volontiers sous la couette à Fianarantsoa, on cherche à nouveau la pile des pantalons et des tenues à manches longues. On ignore pourtant l'origine de cette fraîcheur. En effet, la période veut que nous soyons normalement en pleine saison des pluies, rincés tous les après-midi par des litres d'eau, mais au lieu de cela, la sécheresse est telle que des bruits courent en ville : On dit qu'il resterait dans les nappes phréatiques de Tana environ 3 jours d'eau ; on dit que la JIRAMA (distributeur malgaches de l'eau et de l'électricité ; JI pour énergie ; RA pour Rano, l'eau ; et MA pour Mada bien sûr) prévoit 3 jours de coupure d'eau prochainement ; alors le blanc prévoyant qu'on nous a appris à être achète plein de jerricans et les remplit en attendant nos 10 plaies d’Égypte.


Toutes ces rumeurs sont fondées bien entendu. Ce ne sont plus les heures de délestage que l'on comptabilise, mais les heures avec le courant, tant l'eau manque pour l'installation hydroélectrique de Fianarantsoa. Vous, vous êtes en train d'allumer des cierges pour qu'EDF vous laisse chauffer votre maison, et nous, nous sautons sur les créneaux "électricité" pour recharger nos ordis, skyper avec la famille (il est 3h du matin en France ? Pô grave, on va essayer d'appeler tonton Pouf !), faire tourner une machine, faire la vaisselle sans risquer la chute de la bougie plantée dans une bouteille de Coca lestée.
Malgré cela, la vie continue, les bonnes résolutions s'installent (ou pas). J'ai repris le chemin d'une piscine avant de ne définitivement plus savoir nager. La voici. Elle est à moi toute seule le mardi matin de 9 à 10, ce n'est pas déplaisant. Je suis mieux ici qu'en prison.



On a aussi un très joli circuit pour le footing, départ de chez nous, 5 à 6 km environ, qui surplombe les rizières et qui permet de faire un petit coucou à la vierge. On essaie d'y aller une fois par semaine tôt le matin quand on a le courage... Et c'est à ce mot que la bât blesse...
Il faut dire aussi qu'on a ramené des souvenirs de vacances qui n'incitent pas à aller transpirer une heure sous un soleil de plomb.


 Alors on va se promener quand même, on traverse des villages où la vie est douce et rudimentaire, où on se demande bien où/comment/si les enfants vont à l'école.




Alors, pour terminer, pour tous ceux qui culpabilisent de ne pas nous avoir écrit une vraie carte avec des timbres et tout, il n'est pas trop tard, nous ne revenons que dans 5 mois. Eliot aura son anniversaire au mois de mars et en février si vous voulez une occasion de nous écrire pour nous dire que vous nous aimez encore, on a bien la St Valentin...

Voici notre adresse : IE 90 TSIANALANDROA ; 301 FIANARANTSOA ; MADAGASCAR

A bon écrivain, salut !!



Commentaires

  1. ecrire une lettre avec un stylo sur une feuille ??? comme au moyen âge ???
    mais tu as un blog et tout et tout, tu es à l'ere du numérique tata coralie ;)

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    1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Qu'est-ce que c'est que cette tentative de culpabilisation qui marche même pas ? ! Moi, j'écris à Mamie Badette, et pis c'est tout. Non mais.

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