Vous avez de la pâte ? Vous avez du sucre ?

Premier samedi des vacances, jour d'une grasse mat' bien méritée, où tu vas pouvoir buller sur ton canapé, traîner en pyj jusqu'à 10h, lire des histoires à tes enfants, cuisiner... C'est précisément le jour qu'a choisi l'office du tourisme fianarois pour organiser une sortie-visite culturelle, à une bonne heure et demi de la ville : 


Rendez-vous pour le départ à sept heures, déplacement en taxi-brousse à cinq sur une banquette de quatre personnes, la musique à fond (et là je vous garantis c'était pas du Simon & Garfunkel), en un mot, tous les ingrédients pour récupérer de sept semaines de lourd labeur...


Heureusement, les paysages sont somptueux, la nuit se termine par une sieste matinale entrecoupée de vues comme celles-ci, on commence presque à se dire qu'on a bien fait de s'inscrire (pourtant, au lever le matin, c'était pas gagné comme point de vue).


Le taxi brousse nous dépose dans un endroit surprenant, qui nous rappelle la campagne française. Une jolie maison à coursive nous accueille, de la vigne s'accroche aux poteaux, heureusement que les gens sont joviaux, parce qu'on avait l'impression d'atterrir à Orschwihr...


Alors, comment fait-on du vin à Mada ? Vous avez du raisin ? Vous avez du soleil ? Alors roule ma poule ! Eh bien, ça n'est pas aussi simple que ça. Pour tous ceux qui ont déjà eu la chance de déguster le breuvage malgache, ça donne un peu ça, non ?



C'est pas bon, hein ? 

Alors ça s'explique : La période d'ensoleillement maximal à Mada correspond à la saison des pluies, ce qui provoque un manque de maturité des fruits, et donc une amertume indétrônable au vin final.
Voilà pour l'aspect technique des étapes : la pesée, le filtrage sur les plateaux à l'aide d'une terre spéciale importée de France (comme le reste du matériel d'ailleurs), la mise en bouteilles, le rangement dans les caisses.


ça, c'est l'atelier de lavage des bouteilles usagées. C'est roots, c'est artisanal, c'est manuel, mais c'est propre.


La journée a été l'occase de s'essayer à la vendange. Johan le Vosgien a pu faire valoir son expérience de chasseur-cueilleur pour motiver et former les troupes.



  


On ne résiste pas à la vue du tracteur, ce genre d'apparition est tellement rare ici à Mada qu'on prend une photo. Vous, vous vous en foutez, nous, c'est toute la modernité de Mada concentrée dans ce seul tracteur qu'on veut partager avec vous.


En fin de matinée, nous sommes partis pour l'ascension du mont le plus proche. Je ne m'étends pas sur la description : des rizières, le clos vu d'en haut, des fleurs, des oiseaux, le site de pisciculture du clos...






 



Le retour est marqué par l'éclatement d'un orage qui transforme soudain les routes en voies navigables. Les malgaches du groupe restent zen et amusés quand les vahazas serrent les fesses et prient que le taxi-brousse ne se laisse pas emporter par le courant des rivières qui se mettent à traverser inopinément notre piste. ça passe. On rentre à Fianar sous une pluie battante ; seul témoignage de cette rabasse : une photo presque artistique.


 Sinon, à l'heure où je termine cet article, nous sommes bien arrivés à Anakao, lieu de nos vacances de février. La mer est chaude, le soleil tape comme un rasta sur son jembe, je ne manquerai pas de vous relater ça en photos incessamment sous peu. En attendant, skiez pour nous, ôtez la neige de vos allées et faites du feu dans vos cheminées !


Commentaires

  1. Oserai-je vous le dire ? Ne revenez pas en Alsace ! Vous allez vous y ennuyez après toutes vos aventures malgaches. Bises. Aline

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