La boucle du grand sud (2) : de Sandravinany à Locaro

Revenons donc à nos moutons : au sortir de Sandravinany, il a été décidé d'un commun accord que onze heures de route seraient trop longues en une journée, même si les paysages sont chouettes. 




Onze heures coincés dans une machine à laver Nissan en mode essorage, ça faisait beaucoup pour nos petites natures, alors nous avons préféré faire une halte "chez Bertine". 
Pas grand chose à relater, si ce n'est la partie de pêche des enfants avec leur papa et Thotta...


...qui aura permis de ramener l'équivalent d'un dixième de boîte de thon Saupiquet petit modèle (et encore, quand on a enlevé le jus). A leur décharge, le matériel était rudimentaire : canne en bambou,  morceau de tong en guise de bouchon et petit boulon pour remplacer le plomb...


Dommage, car nos assiettes du soir suggéraient des recettes prometteuses !!


Au petit matin, Johan et moi, qui pensions en avoir définitivement terminé avec ce qu'on appelle communément "le jour du bac", nous fourrions le doigt dans l’œil jusqu'à l'omoplate : neuf épreuves en une seule journée nous attendaient le lendemain. On vous passe la collection de photos que Johan a prises de chacun des bacs avec leur nom écrit dessus (c'était plus rapide que les apprendre par coeur, les noms ressemblent à Voegtlinshoffen ou Souffelweyersheim, mais en malgache). 


Je vous laisse admirer sur cette mosaïque la plate-forme de passage (elles se ressemblent toutes) ; vous y trouvez aussi Iseult que l'épreuve du bac ne stresse pas plus que ça ; Eliot qui aura bien du mal à remettre un jour des chaussures, et puis Thotta, en train de siphonner un litre de son gas-oil en guise de paiement pour que les gars du bac veuillent bien nous faire passer sans nous laisser mariner. Cependant, je tiens à préciser que sur les dix bacs du voyage, seul celui-là s'est permis de nous réclamer un bakchich illégal. Il est bien précisé sur les panneaux que le passage est gratuit. Si à Madagascar, neuf fonctionnaires sur dix s'avèrent être honnêtes, l'avenir peut lui sourire un jour.  


Quelques bacs fonctionnent non pas à l'essence, mais avec une manivelle. Les fonctionnaires mutés là ont-ils eu leur concours sur liste complémentaire ?


Le Vosgien de service n'a pas pu s'empêcher de participer à l'avancement des choses.


Suivi de près par la relève. 

Et puis nous voilà arrivés à Locaro (prononcer Loucarrrr), un site somptueux où se côtoient mer, montagnes et verdure. Un petit coin de paradis que nous n'avons pas eu à échanger contre un coin de parapluie, le soleil nous ayant souri tout au long du périple. A certaines heures de l'après-midi, nous aurions bien aimé qu'il nous suive d'un peu moins près. Les températures du début de l'hiver dans le sud de Madagascar correspondent à peu près à celles des périodes de canicule à Pontarlier. 





Il va sans dire que ces petites criques furent juste pour nous. (menterie me dit Johan, il y avait deux filles qui sont passées en footing, on ne se rappelle pas tous les mêmes choses).





Et pendant que Jojo regarde les joggeuses, Iseult se demande si ce thon sera suffisant pour notre pique-nique du soir.


Le thon, c'est bon, mais finalement ce sera dorade au barbec, et pâtes sauce provençale (un filet d'huile d'olive, quoi).


Le matin (9h), des vendeurs d'huîtres sauvages (les huîtres, pas les vendeurs) nous proposent une petite dégustation citronnée, nous accepterons une petite douzaine pour nous cinq, histoire de profiter de l'instant présent, et puis elles seront tellement goûteuses que nous en reprendrons six, puis encore six, et enfin les quatre dernières... avant les quatre prochaines. Angèle, si un jour tu souhaites te recycler dans le roots, j'ai pris son 06.


Thotta, il faudrait arrêter les huîtres, là ! 
Et comme c'est bon marché, pas besoin de mentir aux enfants et leur faire croire que les huîtres, c'est pas bon, hein !

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