La boucle du grand sud (4) : Le Cap Sainte-Marie

Eh non ! L'article "Boucle du sud" n'est pas encore terminé. 
En voilà, des vacances rentables : 15 jours de voyage pour 5 articles de blog (et encore, en étant concis et sélectif), ça c'est du rendement. 
Passé Fort-Dauphin, la route nous mène tout d'abord à Faux-Cap. Avec le recul, si l'étape avait pu être shuntée au profit d'autres dont nous aurions aimé profiter davantage, nous l'aurions fait volontiers. Faux-Cap (nommé ainsi en raison du moment où les explorateurs se sont rendu compte que ce n'était pas le cap le plus au sud de Mada, contrairement à ce qu'ils croyaient) se résume à une plage (vous avez de l'eau, vous avez du sable ?) somme toute commune ; et surtout à une structure hôtelière embarrassante : Vous avez le choix entre le Libertalia et le Cactus. D'un côté, une chambre de pierre froide, avec salle de bain toute rongée par le climat marin humide et ultra salé, où plus aucun robinet ne marche, d'où un ménage... rudimentaire ? non, absent. De l'autre, la même chose, mais les volets sont verts. Ce ne fut pas notre meilleure nuit, mais elle était inévitable, les autres étapes possibles étant trop éloignées.  

A défaut des photos des hôtels sus-décrits qui ne sauraient vous inciter à prendre un billet d'avion pour Mada, nous préférons vous montrer encore quelques tombeaux qui bordaient notre route. 


Zappons donc Faux-cap et sa literie douteuse pour vous emmener au bout du bout de Madagascar : Le Cap Sainte-Marie. 


Inaccessible à l'arrache, au pied levé ou à la "one again", le parc national de Cap Sainte-Marie ne se laisse pas approcher par n'importe qui. Il faut attendre de se faire emmener par un guide local afin de pouvoir admirer la pointe sud malgache. Dans notre cas, nous avons quand même attendu deux heures qu'un guide se pointe à la cabane. On hésite un peu, les prix sont chers, il faut payer 45 000 Ar par personne (12 euros par personne) pour aller visiter le parc protégé. Bien sûr, ça ne vous parait pas si cher que ça, mais à Mada c'est une fortune. Heureusement, les malgaches ne payent quasiment rien, eux. La pression financière a été récemment mise sur les touristes avec une nette augmentation des prix d'entrée dans les parcs nationaux. Nous décidons tout de même de payer, on ne saurait faire la boucle du sud sans passer par le sud, ça ferait une sacrée case pas validée. Et puis un Jojo n'attend pas deux heures pour rien, vous devriez le savoir. Aucun regret : Le cap Sainte-Marie, dans son ensemble est un des sites les plus beaux que nous ayons vus à Mada. 
En haut des falaises, la mer s'étale à bien plus de 180° devant nos yeux, rien d'autre, c'est bluffant, l'espace est roi (bleu roi d'ailleurs), l'immensité est tout autour de nous, nous rendant dérisoires. 


La famille Ricoré au Cap Sainte-Marie
Avant de reprendre la voiture pour explorer un autre site de ce parc, plus bas, on a la possibilité de monter dans le phare et de faire une jolie photo à laquelle personne n'a jamais pensé.


Si Madagascar est le pays du Mora-Mora (=doucement, doucement), son extrême sud est celui de la tortue. Pas facile de devenir compétitif avec des symboles pareils...



On en croise à tous les coins de rue (ah ben non, y a pas de rue), elles traversent tranquillement les routes (enfin, y a pas de route non plus), se riant du danger potentiel des voitures (heureusement, qu'il n'y a pas de voitures). Elles sont protégées par le peuple malgache du coin, qui ne les mange pas, contrairement à d'autres ethnies, et qui placarde d'ailleurs dans tous les restaus des affiches de protection de l'espèce. Malgré cela, elles font l'objet d'un marché lucratif : il parait qu'une tortue peut se vendre plusieurs milliers de dollars au marché noir aux States. Le Tess va peut-être finir par le prendre, son billet pour Mada ! Les policiers sont donc vigilants et jettent toujours un oeil aux 4x4 de Vasahas. 






L'une des attractions de ce parc (rien à voir avec le silverstar d'Europa Park) est une grotte sédimentaire, un gros château de sable, quoi. 


Même les fenêtres de ce château se façonnent à l'image du pays...





La promenade se termine par une petite baignade dans cette crique. Trop bien, on mourait de chaud, et il nous restait un désert à traverser pour retrouver la voiture.





L'hôtel du soir nous accueille en toute simplicité. Ici, pas de climat agressif comme à Faux-Cap, on est passé du côté obscur de la force, euh... du côté ouest de Madagascar, les vents sont doux et chauds, la mer est calme et n'inonde pas toute la côte de ses embruns, la différence avec la veille est spectaculaire, alors que nous n'avons fait que quarante kilomètres. 




Commentaires

  1. Il y a sûrement une référence qui me manque : pourquoi "la famille Ricoré" ?
    Bises. Aine

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