Entre Alsace et pays betsileo

N'ayez pas peur des voyages, et laissez-vous trimbaler d'une culture à une autre, au gré de cet article.

Quinze jours après son anniversaire, Johan a convié tout notre petit monde d'ici à une soirée alsacienne pour y déguster la fameuse choucroute qui macère chez nous, dans la saumure, depuis le mois de juin. Johan va en général au bout de ses idées (sauf très tard le soir), il avait donc acheté la viande chez Robinet (ça vous parle, hein, les Guebwillerois !) et l'avait fait voyager à travers le monde. Il a aussi agrémenté l'apéritif de bretzels "maison" (pas pire, franchement) roulés à la main sous les aisselles (d'Iseult, ouf !).

Après avoir passé la journée en cuisine, le maître-queux s'autorise quand même une promenade en bas de chez nous, dans les plus belles rizières de Fianar. Si c'était à refaire, je chercherais à louer une maison avec vue sur ces champs.

Et ça, c'est à cinq minutes à pied de chez nous....

Alors à tous ceux qui s'offrent un panier hebdomadaire de l'AMAP et qui ne savent plus quoi faire de leurs choux : émincez-les et, dans un grand récipient (un seau) ajoutez-y du sel. A l'aide d'un caillou bien propre, appuyez sur vos choux coupés en lanières et laissez tremper pendant deux mois au moins. Stockez dans un endroit où l'odeur ne vous dérangera pas (nous avons opté pour les toilettes, choix discutable mais néanmoins défendable). Lorsque c'est prêt, accompagnez des bonnes viandes de Robinet (l'Alsace n'est pas si loin, faut pas exagérer), cuisez votre choucroute dans une grosse marmite avec du vin blanc, des oignons et invitez vos potes en fonction du nombre de choux que vous avez coupés.  A Fianarantsoa, ça a donné 12 kilos de chou pour quarante convives, et c'était presque limite en chou, les copains français comme malgaches ont adoré. C'était une vraie réussite à la Jojo, il peut en être fier. Même les récalcitrants à la choucroute (dont je fais partie) ont été séduits par le produit fini.

Les enfants font un peu la gueule, car pour eux c'est spaghettis bolo, et nombreux étaient ceux qui lorgnaient sur la choucroute de leurs parents.

Coucher un peu tardif oblige, le lendemain, c'est pique-nique-bulle au bord de la rivière, même pas à pied, mais en moto.

Ce jour-là, vers midi, sur fond de musiques d'Eliot qui avait insisté pour apporter son MP3, une brochette de Bonne fatigués regardait les nuages pour y trouver des formes incongrues.

Oh ! Regardez ceux-là, ils s'embrassent on dirait ! Beurk, c'est dégoûtant ! 

Et puis mini-balade juste parce que les environs sont jolis et les gens aussi.

Et c'est peut-être ici qu'a été tourné le film d'animation "Ma vie de courgette". Si, si !

D'ailleurs, si vous ne l'avez pas encore montré à vos enfants, pensez-y. 

Iseult a tenu à se faire prendre en photo avec son papyrus. En revanche, le prochain papy qui débarque à Fianar dans deux semaines n'a rien de russe, mais on pourra aussi prendre des photos.

Toutes les belles choses ont leurs limites

Les jacarandas nous ravissent une dernière fois de leurs grappes violettes. 

Et enfin, un dernier petit cliché dont je suis fière, 

pour en finir définitivement avec les papys. 

Photo réalisée sans trucage aucun.