Rame, rame, rameurs, ramez !

Ah ! Enfin un peu d'action, un peu d'aventure, que diable ! 
Avec un titre comme ça, ils vont nous emmener où, les Bonne ? 
Sur une pirogue, au gré des courants et des rapides... Non ?

Non. Pas du tout. C'est juste que pour trouver quoi vous raconter, au cours de ces semaines tout simplement scolaires, on rame... y a pas d'autre mot. On rame...

Semaines on ne peut plus scolaires, comme la sortie de Johan mercredi dernier à Ranomafana (un parc national inscrit au patrimoine mondial de l'humanité en raison de sa forêt primaire et de sa biodiversité exceptionnelle) avec nos petits 6èmes.

Casquette, sac à dos, panneaux explicatifs, guère exotique tout ça.



Sont pas mimis nos p'tits sixièmes ? Pour les prénoms, on a Chrétienne, Rihanna, César, Micka, Joella, Maneva, Bryan (ah, vous aussi ?), Brandon, Rosia, Irindra, Maya, Nadjidoo, Claudio (en plus bronzé que le tien, Aline, pis en informatique, l'assure pas une cacahuète)...

On y rencontre ça, dans nos sorties scolaires !

Semaines toujours aussi scolaires et banales... comme ces réunions Tupperware auxquelles vous êtes peut-être convié de temps à autre. Chez nous, ce sont les boucles d'oreilles de Sarah qui nous réunissent. Voici le présentoir (mon étagère de couture) orné de ses créations. Peu de copines sont passées ce jour-là, chacune ayant été retenue ailleurs. Me voilà donc contrainte, depuis, comme Brigitte, à garder telle quelle l'exposition en attendant que chacune puisse passer.


On reste dans le scolaire avec ce petit spectacle de fanfare donné un samedi soir par un groupe venu de Tana. ça vous semble anodin, n'est-ce-pas ? Croyez-moi, à Fianarantsoa, une vingtaine de jeunes jouant du cuivre à l'instar des fanfares modernes qui déambulent en Europe lors des journées festives, c'est de l'ordre du remarquable.


Nous continuons aussi, à l'issue de ces semaines scolaires, à déambuler à pied dans les environs de Fianarantsoa. Un dimanche, c'est Lac Hôtel qu'il fallait bien montrer à Nadhia et Mika, un samedi, c'est sortie vélo, au cours desquelles Johan écoute Mika raconter les nombreuses anecdotes passionnantes vécues lors de ses multiples voyages.


Madagascar et ses airs de Toscane, aux abords du Lac Hôtel, 
c'est un peu notre "Tanières" à nous !




Et que font deux Vosgiens à Madagascar ? 
Ben, du vélo. 
Et des belles photos. 


Ce dernier week-end fut finalement bien rempli. Le Relais fêtait ses chépucombien d'années et organisait des manifestations par-ci par-là. 

Une projection d'un documentaire sur les insurgés de 1947 encore de ce monde. 


Sujet très intéressant, on écoute des malgaches âgés raconter la façon dont ils ont vécu (parfois sur-vécu) la sanglante répression française de 1947. Les Malgaches, demandeurs de l'indépendance, avaient osé, pensez donc, s'insurger contre les Français colonisateurs et encore très esclavagistes. Par exemple, lorsqu'il fallait construire une route, les gens du coin étaient obligatoirement réquisitionnés par les Français, mais pas payés pour autant. Guillaume Meurice de France Inter dirait là que ce n'est pas tout à fait de l'esclavage : personne n'avait de boulet au pied ! 

Et puis, bon, il y a quand même des sujets plus graves. Ma maman me disait encore la semaine dernière qu'elle était bien embêtée pour la semaine en bateau qu'elle s'apprête à vivre dans quinze jours autour de Nosy Be : la liste de matériel est formelle, il faut emmener des shorts ! Mais quelqu'un a-t-il pensé aux gens qui n'avaient pas de shorts ? J'ai réussi à compatir quelques minutes, à envisager des solutions, jusqu'au moment où elle a conclu par le fait qu'heureusement, elle avait quand même des bermudas... 

Il y eut aussi ce samedi soir (toujours organisé par le Relais) le concert de l'illustre Samoëla , le Sardou (ou le Renaud, je ne sais pas, ne comprenant pas le malgache, c'est difficile de trancher) de Madagascar. On dirait Papy Philippe en plus gringalet à la basse... C'est Johan qui a représenté nos couleurs familiales à cette soirée avec son pote Mika. 


Le dimanche se poursuit avec le baptême malgache de la petite dernière de Christian, notre copain guide. Les deux pauvres dada be (grands-pères) qui se sont retrouvés à la table des vasaha ont du trouver les conversations en français un peu longuettes. 


IKEA n'a qu'à bien se tenir.
Christian et sa femme réinventent le parc à zaza (enfants) en pampilles !


Les voici, tiens ! En train de couper le gâteau.
Une vraie famille Ricoré de la Grande Île. 


Iseult a vu en ce baptême une occasion rêvée de négocier le droit de porter ses talons espagnols en dehors de la maison. Gagné.


La semaine s'est réellement terminée sur ce spectacle inattendu à Tsianolondroa (notre quartier) lors de notre retour à la maison : une course de scooters !


Bon. Comme je ne trouve pas de commentaire plus pertinent que ça sur le sujet, je me permets quand même de conclure sur ceci :

Quand même, c'est bizarre, l'essence pour le scooter, ç'coût'cher !

Commentaires

  1. Un Claudio nul en informatique ?? Si tu trouves une Aline qui nage comme une sirène, une Camille désordonnée et un Léo qui aime lire, c'est que tu vis dans un monde parallèle. Bise à vous quatre :)

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    1. Tout est possible à Madagascar ! Mais c'est un monde plus sinueux que parallèle !

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