creux de la vague et vague à l'âme

Ce n'est plus l'été et ce n'est pas encore Noël (sauf en Alsace où les guirlandes sont installées, n'est-ce pas ?), c'est une période de l'année un peu "sans" ; sans rien à fêter que l'armistice d'une guerre dont plus personne ne peut témoigner ; sans rien à manger que les cèpes de Papy Michel, mais encore faut-il passer par Cheniménil ; sans pluie ici à Fianarantsoa, mais sans que le beau temps ne soit installé non plus ; et, cela va de pair, sans nouvelles des copines, tels des pestiférés à l'autre bout du monde...

Ce ciel de samedi soir est à  l'image de la grisaille de ma boîte mail. 

Toutes les copines ne sont pas à incriminer, heureusement, j'ai quelques branches auxquelles me raccrocher, mais on ne peut pas dire que mon google mail souffre de surcharge pondérale. Que je rassure tout de suite les profs de sport, vous n'êtes pas obligées de vous acheter un outil scripteur pour m'envoyer des nouvelles, il suffit de taper sur les boutons des lettres et ça écrit les mots tout seul. Même un ballon, un chrono ou une Clémence dans une main, ça peut le faire. Sachez de plus que la peste ne se transmet pas par mail et rarement par courrier. J'ai d'ailleurs trouvé par terre en rangeant la chambre d'Iseult cette petite attestation médicale rédigée à l'attention de ceux qui serrent les fesses.


Faut-il y voir un commencement de sentiment patriotique pour Madagascar ou bien une publicité mensongère dans le but d'éviter les annulations de voyages des Playmobils qui transitent souvent par le biais des valises des papys et des mamies...

Si ça c'est pas une belle pub pour Mada !
La vie reprend ses droits en tout cas, les écoles ont rouvert, les élèves sont motivés et c'est tant mieux car ils croulent sous le travail et les évaluations. Eliot vient de perdre son 17 de moyenne, il n'est donc plus autorisé à jouer aux jeux vidéos, selon le contrat qu'on s'était fixés en début d'année, et finalement je n'en suis pas fâchée, il va peut-être recommencer à lire des livres. Son avenir le turlupine un peu, il se demande s'il va réintégrer le bilingue, il s'interroge sur le métier de cuisinier et sur celui de naturaliste (et non pas naturiste). Je lui ai suggéré de prendre contact avec Frolic et de devenir cuisinier pour animaux, mais ça ne l'a pas fait rire.


Quant à nous, on essaye d'aller faire du jogging et du VTT régulièrement. Je ne pars plus seule sans le couteau suisse de Johan depuis que les filles de Gray qui font du jogging ont perdu leur bonne étoile.
M'enfin, le-dit couteau est tellement pratique à déployer que je serais capable de dégainer le cure dent ou le décapsuleur pour me défendre. Il ne faut pas négliger le pouvoir du décapsuleur ici à Mada, tu brandis ça en guise de menace et l'agresseur est bien capable d'abandonner son projet initial au profit du partage d'une bière locale (pour laquelle il n'avait pas de décapsuleur, d'où son désoeuvrement et son agressivité, vous me suivez ?)

La nature malgache encore trop sèche en cette saison bâtarde est joliment ponctuée par les chignons violets des Jacarandas.






Il fait soit très chaud soit très frais, rien de tel pour chopper la crève. Mais nous, c'est la peste ou rien. La pluie est attendue. Quelques coupures d'eau nous le font sentir ces derniers jours, on s'en passerait bien juste avant l'arrivée de Corinne... Pas sûr qu'elle kiffe la douche au seau, à moins de peindre sur le plastique le logo du "Georges V" pour faire croire que c'est tendance ? Ils arrivent vendredi et profitent avant ça des plages de Nosy Be, destination de plages et îles paradisiaques que nous nous réservons pour la Toussaint 2018. Des vols viennent directement de France sur Nosy Be, si vous êtes partants, faites-nous signe.

Car rassurez-vous, Iseult l'a dit : Madagascar est en pleine forme !!







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