Deux lapins de Pâques à Fianarantsoa

Après maintes tergiversations à propos du fait d'aller les chercher à Tana ou pas (c'est quand même 20 heures de route aller retour dans un 4x4, sur des routes pour le moins chaotiques agrémentées de nids de toutes sortes, de la poule au dinosaure, sur deux jours consécutifs, de quoi trainer un cancer du lumbago pendant des mois), je décide finalement d'aller chercher Maman et Pascal à l'aéroport. 

Et comme si la route n'était en elle-même pas suffisamment exotique, un camion se voit dans l'obligation de nous apporter un peu d'animation : il se coince dans une partie boueuse d'une section en travaux (quel bonheur, ce morceau de route sera bientôt neuf, c'est assez rare pour être souligné !! ), et l'évènement ameute tous les passagers des voitures bloquées derrière lui. Bref, une heure trente d'attente, pour qu'il soit finalement décidé que les voitures emprunterons la voie nouvellement goudronnée (il aurait fallu attendre théoriquement 21 jours pour solliciter ce béton vieux d'à peine une semaine, mais c'était un cas de force majeure, vous en conviendrez, Denise et Pascal arrivaient à Mada, quand même !)


Je vous laisse évaluer le merdier (j'ai bien cherché, aucun autre mot plus poli ne convenait aussi parfaitement à mon ressenti) au moment du passage des voitures pour contourner le camion.
 

Merci Elodie de m'avoir largement épaulée pour cette prise de décision ("vais-je les chercher à Tana, ou pas ?"), je te revaudrai ça...
Mais on oublie bien vite les désagréments antérieurs à une forte émotion (la preuve, certaines femmes font plusieurs enfants dans la même vie, vous avez donc peut-être une chance, si vous venez nous voir, qu'on vienne vous chercher quand même à l'aéroport). Les voici, les voilà !!


Pour info, il est plus d'une heure du mat lorsqu'ils sortent du checking des bagages. J'étais en train de me ronger les sangs : un kilo de comté, un pot de cancoillotte, du bleu de Bresse et une saucisse de Morteau étaient en jeu. Mais le contrôleur malgache est magnanime, il a voulu prélever le pot de cancoillotte comme bakchich, il a goûté et a déclaré que ça n'irait pas avec du riz. Nan, j'déconne.  
 
Personne n'échappe au petit chapeau malgache. Car comme dirait Romain, c'est la tradition.

Première nuit (de 2h à 6h du matin, peut-on appeler ça une nuit ?) dans l'hôtel le Manoir Rouge aux prestations très moyennes mais au personnel très sympa. Nuit bercée par le bruit incessant des voitures et réveil aux aurores par les coqs : Bienvenue à Madagascar.
Mais quand je pense que les Tess dorment à New-York cette semaine, j'attends d'avoir le compte-rendu de leurs nuits avant de me plaindre.

Petits arrêts variés le long du retour pour s'alimenter ou se soulager, maman prise au piège des vendeuses d'écharpes. Elle n'ose finalement pas en acheter une. Pas parce qu'elle n'en a pas besoin, non (a-t-on vraiment besoin d'une écharpe pour en acheter une, je me pose réellement la question), mais parce qu'elle culpabilisait déjà d'en acheter une au détriment de toutes les autres vendeuses qui seraient reparties bredouilles...
Y a encore du boulot.

Marché de Fianarantsoa, retrouvailles avec les petits enfants. 

 
Le bébé qui dort n'est pas à vendre.


Et puisque des papys mamies se doivent d'emmener leurs petits enfants à la fête foraine (la première qu'on voit à Fianar depuis notre arrivée), nous voilà en ville le premier jour. 


Pas de photos d'Eliot sur les manèges : pas question pour lui d'être vu sur un manège par les éventuels copains du collège qui se promèneraient dans le coin.
Pas de photos d'Iseult sur les manèges : elle boudait (une fois n'est pas coutume) sur la grande roue parce que son vilain frère n'avait pas voulu l'y accompagner.
Ambiance merguez à la fête foraine...


Le jeune homme que vous voyez sur le manège (regardez bien, accroché à la cabine jaune) remplace le moteur de la roue : Il grimpe sur l'édifice au niveau du centre, il marche sur un bras de cabine et se jette en l'air, un bras sur les tiges pour faire tourner le système un peu plus vite.
J'en déduis que les commissions de sécurité doivent être peu actives sur le sol malgache. 

En guise de conclusion, une jolie petite photo glanée en voiture. 


Commentaires

  1. Tu as bien raison : pas nécessaire d'avoir besoin d'un foulard pour en acheter un (ou plusieurs). Le plus difficile, après, c'est d'en choisir un le matin avant d'aller au boulot. Bisou.

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