Plage de rêve pour Robinsons BoBo
Reprendre la plume après la prose maternelle relève du défi,
mais mon sujet ne manque pas de piment !
Toi, le citadin qui te lèves le matin pour aller bosser, qui
gratte souvent ta voiture avant de la faire démarrer (alors que tu n’as pas du
tout le temps de le faire), qui attends patiemment que les éboueurs finissent
la rue pour pouvoir les doubler, qui galère à trouver une place sur le parking
parce que les collègues, eux, sont déjà arrivés ; toi qui trouves sur ton lieu de
travail une pile de dossiers à compléter, de copies à corriger, de lettres à
signer, ou d’objets à réparer, et qui parfois en a un peu plein le dos, cet
article est pour toi.
Mais pour t'évader un peu, tu dois d'abord prendre la route :
3 heures sur une piste de sable qui pourrait donner du fil à
retordre à Sébastien Loeb (Alsace, quand tu nous tiens).
Pas de Sébastien Loeb pour nous, mais Thotta, notre
compagnon de route qui n’a pas grand chose à lui envier si ce n’est sa
notoriété et le montant de son cachet quand il tourne une pub pour Axe, l’Oréal
ou Tahiti douche (un peu ringard, ça, Tahiti douche, non ?).
Il le mériterait pourtant, car les 2h de route de sable
n'ont pas été de tout repos.
Là, par exemple, on attend que passe un 4x4 qui doit arriver dans 1/4 d'heure, pour éviter de le croiser sur la piste de sable. |
Et là, Thotta a voulu laisser passer un gros 4x4 en se rangeant sur le bas côté, la voiture s’est posée sur la couche de sable et a décidé d’y faire une sieste en attendant qu’on déblaie le bas de caisse et qu’un autre gentil 4x4 nous tire de ce mauvais pas en nous tractant avec une ficelle de fabrication chinoise sans doute qui a rendu l’âme dès la première seconde de tractation.
Thotta creuse tandis que Pascal prie Allah de nous laisser repartir.
Et puis là aussi, on s'est fait attaquer par des poissons rouges, mais on s'est bien défendus.
Malgré toutes ces mésaventures, la route laissait deviner sur la gauche les paysages idylliques de
la côte.
Ne soyez pas trop jaloux,
ce ne fut pour nous qu’une parenthèse dans nos vacances. Vous êtes jaloux quand
même ? Bon d’accord.
Cécile, qui tient l'hôtel "Un peu plus au nord..." est une sacrée gonzesse qui ne manque pas de
singularité, qui a travaillé longtemps à Paris dans une grosse boîte, qui a tout lâché pour venir tenir un hôtel restaurant à Mangily (un peu plus haut que
Tuléar) pendant plusieurs années et qui commençait à trouver l’environnement un
peu lourd. L’eau était trop mouillée, les touristes trop de passage, que
sais-je…
Elle décide donc il y a deux ans environ de prendre une
sorte de pré-retraite dans un lieu qui tiendrait à la fois
du « no man’s
land »...
...et du paradis.
De ce mélange naissent des bungalows naturels, cosy, écologiques, confortables, trop bien quoi !
Eliot va bénéficier d'un grand lit pour lui tout seul... Il jubile.
Mais à 5h du matin, la marée fait tellement de bruit que les enfants finissent finalement dans le même lit. Même Mamie Denise et Maman ont cru que c'était un tsunami. Rien que ça.
4 bungalows dans
un style "éco-lodge" classe qui redonnent le sourire à Mamie Denise après les aventures routières.
"Y aurait pas des pâtes à la carbonara ?" |
L'argument pour faire terminer les assiettes de poisson :
les shamallows grillés !
Et pourtant, toutes les bonnes choses ont une fin : Nous apprenons à 9h du soir que le vol national qui devait remonter Denise et Pascal le lendemain matin à Tana en 1h30 est annulé. Douche froide. Branle-bas de combat : La seule solution pour éviter d'avoir à racheter des billets est de faire la route en voiture. Il nous reste 25 heures environ, la route prend 23 heures. Bon, ben, on va y aller, alors...
Je connais bien le désespoir dans le regard d'Eliot : c'est le même que celui de Léo quand il n'y a que des légumes et du poisson à table !!!!! Bise. Aline
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