4 jours à Ifaty

Inutile de vous dire que les jours qui ont précédé la venue d'Elodie et Romain nous ont semblé longs, en comparaison à leur temps de présence qui a filé comme le vent.

Quand Elo se protège le corps, elle ne fait pas semblant, et là ce n'est qu'un aperçu.

Romain, quant à lui, s'essaie à tous les dangers
Aujourd'hui, dimanche 5 mars, les voilà encore à Tana jusqu'à ce soir, sauf si les dieux en décident autrement : le cyclone Enawo menace notre grande île, les passagers des avions serrent les fesses.


Je laisserai Elodie vous conter le parc de l'Isalo (prononcer Ichal'), elle fera ça très bien. Et si malgré tout l'article était nul, je compte sur vos commentaires pour en souligner les imperfections. On ne s'improvise pas blogger, comme ça, du jour au lendemain, surtout si on est plutôt dans les métiers du corps.



Nos vacances se sont donc terminées à Ifaty, ou Mangily, plus exactement, petit village en bordure de plage qui vit de tourisme (hôtels-restaurants), de tourisme (massages par les femmes malgaches) et de tourisme (vente de petit artisanat malgache).


Heureusement, le village à quelques kilomètres de là est un peu plus sérieux, la pêche étant son fond de commerce.


Tout tourne autour des bateaux à balanciers, de l'entretien des voiles, des filets et des poissons rapportés.

 

La plage est très animée, mais pas tout à fait comme la Grande Motte. Les préoccupations sont nettement moins superficielles. Ici, pas de tatouage dernier cri qui ne tient que 5 jours pour faire tomber tous les beaux gosses à la boîte de nuit du coin (ça se dit encore, boîte de nuit ? ça me parait ringard, soudainement), pas de concours miss T-shirt mouillé, c'est plutôt miss T-shirt troué ; pas de glacier "Chez Mimi" avec goût "poire belle Hélène" ou "profiteroles" dont Sido s'est toujours demandé quelle pouvait bien être la différence, pas d'artiste des rues qui fait ton profil en sable ou un dessin par terre avec des craies, pas de jeux gonflables pour têtes blondes, les petites têtes sont brunes et portent toute la journée des bacs à poissons.


C'est une balade en pirogue qui nous y avait amenés,


dans le but de pique-niquer des langoustes. Ben quoi, dans "Out of Africa", elle pique-nique bien avec un chandelier.


En plus elle était avec Robert Redford. Nous c'était plus Robert que Redford.


L'occasion aussi pour nous tous de faire du snorkling (un mot très in' pour désigner la plongée palmes masques tuba).
 
Iseult et Dark Vador dans le canal du Mozambique
 Honnêtement, un poil décevant après ce qu'on avait vu à Diego. Et pour cause : depuis des années, de vilains chinois sans scrupules ont coupé les coraux du coin pour les vendre comme objets décoratifs (c'est tellement plus classe qu'une vierge sous la neige, on peut le concéder). Madagascar vient de réagir et d'interdire ce genre de pratique. Les coraux commencent à peine à repousser, mais l'ensemble reste sinistrement grisâtre et va sans doute mettre encore de longues années (voire décennies) à se refaire une santé. Heureusement, Romain nous rassure car tous ses collègues chinois sont des gens plein de qualités, c'est pas de chance que ceux-là soient en Suisse et pas à Mada.


Bon qu'est-ce que j'ai bien pu oublier ? 

La pêche ? Oui, bon, j'ai rien pêché.

La misère comme on dit par chez nous, ça vaut vraiment pas le coup de s'y attarder cette fois.

Premier poisson de Romain, fier comme un bar tabac. Là aussi, le poisson n'est pas petit, c'est Romain qui est musclé.

Une belle pirogue à balancier

Notre maigre récolte de la matinée, pas de quoi fanfaronner.


La piscine de l'hôtel ? Ouais, sympa. 

Digne d'une couverture de Voici.

Là c'est plutôt qu'il manque la couverture. Hein, quand je vous disais Robert tout à l'heure, on n'est pas loin, à gauche.



Les repas ? Pas mal non plus. 

Rom, sur son 31 ; Elo... dans son pull à col roulé Odlo. "Tu veux des gants, Marraine?"

 Ma tata Josette ? Ah oui ! ça c'est important. 

 Il se trouve que la sœur ainée de mon père vit à Ifaty, jeune retraitée de la restauration, elle reste une vraie mère pour tous les jeunes malgaches qu'elle a formés (on le sait, on en a rencontrés).


Elle trouve enfin le temps d'investir sa nouvelle maison au bord de la plage,

ça c'est l'ancienne maison

ça c'est la vue depuis sa nouvelle chambre. Ouais ben moi à Gueb je vois le jardin d'Emile, c'est bien aussi.


et entre deux cartons, Marcel (son mari) trouve encore le temps de nous faire un goûter digne de trois dimanches après-midi chez mamie Badette, mamie Denise et mamie Sophie à la fois.


Crêpes, compote, bugnes, chocolat fondu...


On venait de manger au restau (on se retient rarement au restau, hein), le temps d'une petite marche digestive en voiture (oui, nouveau concept, connaissez pas ?) de 5 min, on prenait le goûter à 14h15. Nouveau concept aussi.

Très économique si on considère le repas du soir qui est censé suivre. Celui-ci aura eu une consistance liquide, aura été caractérisé par des saveurs diverses (punch coco, pina colada, mojito), mais gardera à jamais un arrière goût de boule dans la gorge : pas du tout parce qu'on avait trop bu, je vous entend déjà médire, mais parce que c'était la dernière soirée... 

Aviez-vous pensé, à votre mariage, à la serviette pliée comme une tête de zébu ? Romain et Elodie gardent l'idée, au cas où.








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